20.10.2014

Alfred Gell "Art and agency"
Mitchell "What do pictures want?"
"Iconology"

David Friedberg "Le pouvoir des images"
Hans Belting "Pour une anthropologie des images"
Bruno Latour "Nous n'avons jamais étés modernes"
"Iconoclash", "Du mode d'existence de l'être"


"L'oreille cassée" Hergé
10.11.2014

Esthétique= 18 ème siècle
Avant ce moment là, pas de question d'objet d'art.
Lien art/esthétique direct pour nous, occidentaux.
Naissance de cette théorie au moment des mutations (intéret pour l'art médieval) et ensuite découverte de l'Egypte, de la préhistoire, développement du Japonisme.
---> l'horizon culturel s'ouvre

Ensuite, l'art africain (1905-1906, interpèlle les cubistes), océanien et Inuit se répandent (interpellent les surréalistes).

L'art ne serait donc pas universel de tous temps, de toutes cultures.
Comment expliquer la différence entre un objet dit "ethnique" et un objet dit "d'art"?

Habermas:
"La Modernité, un projet inachevé

Karl Einstein: "Negerplastik"

Une anthropologie de l'art n'a donc pas l'ambition d'étudier ce qui pourrait être propre à telle ou telle culture, ni de reconstruire la manière de voir d'un système culturel.
L'anthropologie est avant tout l'étude des réseaux sociaux.
Il est peut-être intéressant de se demander pourquoi telle ethnie accorde tant d'importance à telle sculpture par rapport à une autre, mais ceci ne nous explique pas pour autant pourquoi ils créent des sculptures (= fait social).

Gell insiste sur le fait social.

Don Thompson "The $12 Million Stuffed Shark"
Talks about his new book:

Une théorie anthropologique donc pour nous aider à aborder nos propres arts contemporains. L'anthropologie de l'art étudie la manière dont on fait appel aux principes esthétiques dans le cadre d'interactions sociales.


Qu'est-ce l'objet d'art?
-Nelson Goodman "Languages of art"
Voir Livre.
-Howard Morphy: analyse et rejette l'idée selon laquelle
l’«art» est tout ce qui est considéré comme tel par les membres de la communauté institutionnelle recon- nue du monde de l’art
-->incomplet car comment expliquer qu'un objet banal, de valeur marchande quasi nulle, pauvre sur le plan aspectuel est appelé "art"?

Weston "Excusado". Très antropomorphique.


Howard S.Becker "Les mondes de l'art"

Art pas que choses correspondant à nos cadres de référence!

Vision dualiste de Morphy.
Véhiculer du sens.


17.11.2014

Gell insiste sur les concepts d'agentivité, d'intention, de causalité, d'effet, de transformation.

-Nelson Goodman
"L'art en théorie et en action"

"la "réalisation" couvre le processus tout entier de la production d'une oeuvre. D'un autre côté, dans "implémentation", j'inclus tout ce qui permet à une oeuvre de fonctionner. Or une oeuvre fonctionne, selon moi, dans la mesure où elle est comprise, où ce qu'elle symbolise et la façon dont elle le symbolise (que ce soit par description, dépictions, exemplification ou expression ou à travers une plus longue route) est discerné et affecte la façon dont nous organisons et percevons un monde. (55)"

symboliser= production d'un signe

-->il assigne à l'oeuvre une dimension cognitive.

-Richard Shusterman "L'art l'état vif"
Attaque de front Danto et sa vision de l'art réductionniste qui restreint son
cadre à l'institution.

"Le sens de Walden" de Stanley Cavell


- Arthur Danto "La transfiguration du banal"
Danto y voit la fin de l'art.

Quelle est la différence entre un readymade et un objet ordinaire?
Dans la mesure où perceptuellement parlant (ou presque), rien ne les distingue?
Pour Danto, il s'agit de faire appel à la notion d'"intention" pour les séparer.

Pour Jerrold Levinson, l'art est primaire tandis que l'institution secondaire.
"a work of art is a thing intended for regard-as-a-work-of-art: regard in any of the ways works of art existing prior to it have been correctly regarded" (1979, p. 234). Levinson further clarifies that by "intends for" he means: “[M]akes, appropriates or conceives for the purpose of'" (1979, p. 236). Some of these manners for regard (at around the present time) are: To be regarded with full attention, to be regarded contemplatively, to be regarded with special notice to appearance, to be regarded with "emotional openness"(1979, p. 237). If an object isn't intended for regard in any of the established ways, then it isn't art."


Etienne Souriau "Du mode d'existence de l'oeuvre à faire"

http://www.bruno-latour.fr/sites/default/files/98-SOURIAU-FR.pdf

"The Starry Night", Claude Monet. Moma, août 2014.
01.12.2014

3 types d'inférence:
-déduction: "Tous les hommes sont mortels, Socrate est un homme. 
Donc Socrate est un homme".
De nature non créative.

-induction: Partir d'une généralisation d'un cas particulier.
"Socrate est un homme. Hors Socrate est mortel. Tous les hommes sont mortels."
De nature non créative.

-abduction: "Socrate est mortel" Hors tous les hommes sont mortels. Donc Socrate est un homme."
De nature créative.

----> Tout le développement de Gell repose sur ces inférences par abduction.

L'agent= celui qui à de l'agentivité, il peut enclencher des éléments causaux lié à
l'intention.

Les indices ne peuvent pas avoir d'intentions.
Pas d'agentivité sans médiation physique.
L'agentivité n'est pas séparable de son contexte, environnement.

Gell insiste sur le fait que les artefacts n'ont pas d'intention mais qu'en même temps ils sont des agents. Par exemple: les mines anti-personnelles tuent, elles n'ont pas le choix. Les agents de cette destruction sont les soldats qui les ont posées. Mais qui est l'exécutant? On peut remonter la chaine de manière presque infinie, jusqu'au Président. 

"The Green Line" de Francis Alÿs est un bon exemple d'un indice donnant à voir une agentivité. Cet égouttage de peinture verte le long de la ligne de séparation Israël/Palestine dissémine sa présence.

Agent secondaire= mine, oeuvre
Agent primaire: soldat, artiste


Agent
L'agentivité se pose dès l'instant où il faut classer des entités dans l'univers. 
C'est un concept relationnel qui s'inscrit toujours dans son contexte.
Par exemple: une voiture tombe en panne dans la nuit. La voiture en tant que telle
n'est pas un agent pas la relation et le milieu causal (il fait froid, humide, noir) la rend agent.

Pour tout agent, il existe un patient et l'inverse. On peut être les deux à la fois, comme par exemple dans le cadre du réchauffement climatique où nous sommes à la fois agents et patients.
Ce sont donc des positions non-fixes et cumulables, on peut donc être agent secondaire et agent primaire.

L'indice est la chose qui révèle l'agentivié d'un agent. La conscience vient via l'effet, qui peut-être tout à fait différé.

Les patients ne sont pas nécessairement passif, ils peuvent offrir de la résistance, de l'inertie.

Tout objet fabriqué est l'indice de son producteur.
L'artiste crée un artéfact, un indice. Certains artéfacts ne sont pas liés à leur producteur puisqu'ils sont non-faits de main d'hommes, par exemple le Xoanon d'Artémis. De même, la vierge apparaît sous la forme d'un artefact que personne n'a travaillé, cette entité spirituelle se retrouve disséminée dans une multiplicité d'avatars.

Destinataire
Les oeuvres sont produites pour les destinataires. Le parcours de l'oeuvre indique la puissance de son propriétaire. Aussi, la valeur de l'objet tient au prestige de son commanditaire. 

Le patient est affecté, l'agent est la cause.
L'indice doit être perçu par rapport à la destination particulière.

La théorie de Gell permet d'englober l'ensemble des artefacts humains et pas seulement ceux de l'Occident.

"The Green Line", Francis Alÿs, 2004.
08.12.2014

Concept de représentation

1. Elément qui tient lieu de ... N'a pas de valeur propre, détient de la valeur
du fait qu'il désigne quelquechose d'absent. Nous renvoie à un absent.

2. Elément qui désigne quelquechose d'invisible (entité, divinité, ancêtre) ou
visible (choses du monde "réel").

Selon le dictionnaire de Furetière de 1690, le terme représentation renvoie au mannequin de cire se substituant au cadavre royal.
La représentation est ici un substitut: elle rend-présente.

Gell rejette la conception de Nelson Goodman qui veut que la représentation iconique soit fondée sur une convention symbolique de style.
ex: chien=animal canin.

Selon Gell, tout icône, si l'on dispose des éléments nécessaire à sa réception fonctionne comme représentation d'un objet choisi. Autrement dit, n'importe quoi peut jouer le rôle de représentant.
Les oeuvres d'art détruisent le mythe d'une réalité conçue/représentée sans considération des modes de dépiction/dénotation.

Pour Gell, l'oeuvre d'art fonctionne comme symbole dès lors qu'lle réfère à une réalité. C'est-à-dire qu'elle montre/dit, en suggère certains aspects.

symboliser= référer, tenir lieu de...
Le symbole réfère quand il tient lieu de...
Gell plaide pour une référence réelle à l'objet. Pour lui, il y a une ressemblance
réelle entre la forme représentée et la forme réelle. 

Mais comment s'assurer de la ressemblance?

Deleuze dans la Logique du sens renverse la théorie platonicienne et ce que nous posons comme antérieur/copie. Il avance que nous n'avons jamais accès au fondement (modèle, signe) que via le fondé (représentation).

Antonio Damasio explore l'activité neurologique et tout le lien
entre esprit/conscience.

Mécanique quantique.

---->Une chose est là n'est jamais là qu'au travers des représentations qu'on en fait!

Imagerie du Christ fixée à partir du 8ème siècle. Avant cette date, elle varie et le Christ n'est différencié que d'Apollon de part des éléments symboliques.
L'image que nous nous faisons de Dieu se construit sur le représentation qu'on en fait depuis 2000 ans.

La licorne (tout comme toute figure inventée) s'est construite dans l'imaginaire via l'imaginaire. Elle s'est construite à partir d'une imagerie.

La tache de l'encre/dripping font office de signe icônique, pas de prototype.
L'agent est le producteur d'indice.

Cette théorie de l'art est une théorie des relations sociales. C'est une histoire des agents et des patiens. Ces relations agent/patient se nouent autour des:
-indices= entités matérielles suscitant inférences par abduction
-artistes/artisans
-destinataires: indices exercent leur agentivité sur eux
-prototypes: toujours par abduction, ce qui est représenté par l'indice (souvent mais pas toujours en vertu d'une ressemblance visuelle).


03.02.2015

Gell met son anthropologie de l'art place dans la mesure où pour lui, l'esthétique telle qu'elle est posée par le monde grec est totalement inapte à aborder la multiplicité des expressions humaines qui relèvent DES arts. L'esthétique est circonscrit à l'Occident et ne traite qu'un secteur étroit des arts.
Gell lui cherche à aborder toutes les ces expressions humaines et à les comprendre dans un cadre sociétal d'interations entre: un indice (qui suscite en nous des abductions), des agents au sein duquel circulent des indices, indices qui peuvent êtres actifs et exercer leur agentivité sur des patients (qui peuvent eux aussi exercer des agentivités).

---> il n'y à dans ce système là donc aucun jugement de valeur

Indice
Notion renvoyant à Pierce (philosophe du langage).
Il y a les signaux (non-intentionnels, non conventionnels) et les signes (proprement humains, intentionnels et conventionnels).
Parmi les signes, Pierce distingue 3 types de signes: le signe analogique, le signe digital et l'indice. L'indice est correspond à l'empreinte, à la trace, à un signe réellement affecté par l'objet.
(par exemple: un médecin recueille des indices et fait un diagnostique, il fait à partir de ceci une série d'abductions).

3 types d'inférences produites par l'indice sont à distinguer:
-la déduction (réponse contenue dans la proposition)
-l'induction
-l'abduction (la plus courante, elle est une inférence hypothétique et est caractérisée par le fait que l'on remonte dans le passé).


L'agent social
C'est lui qui exerce son agentivité. Il est la cause de la production des évenements
dans un environnement social. L'agentivité peut s'exercer sur un objet (comme dans l'exemple où la voiture est anthropomorphisée) mais aussi sur un animal ou une personne. 
Le signe produit de l'intentionnalité, il est attribuable à une cause, c'est en cela qu'il diffère du signal.

Agentivité
L'agentivité s'exerce dans un univers physique et ne peut s'exercer sans patients, qui ne sont autre que des agents secondaires. 
L'agent agit relativement à un patient. Personne n'est en soi agent ou patient, les rôles sont réversibles et une simulanéité est possible.

Le concept d'agentivité est donc toujours RELATIONNEL et toujours inscrit dans un contexte


L'artiste
Terme peut-être un peu mal choisi puisque fortement entaché d'une conception historique, notion moderne et récente concernant une partie d'individus s'étant détachés des artisans produisant des artéfacts. Leur activité relevant plus que d'un savoir faire, avant tout relevant d'une activité conceptuelle.

L'artéfact à la capacité d'indiquer son origine. Dans les sociétés traditionelles, le destinataire est précis et l'artisan maîtrise toute la chaine de production. Avec la révolution industrielle, cet artisan devient ouvrier et c'est toute la chaine qui est cassée et qu'il ne maîtrise plus. L'artisan est anonyme dans les sociétés traditionnelles, dès lors, une grande masse d'artéfacts est anonyme.

Exemple de Gell: la Koula.
Certains indices sont non produits de main d'hommes (les grecs les appellent les achéropoètes) et son liés à un endroit spécifique avec des pouvoirs spécifiques. Ces signes sont directement transmis par des entités divines.

Destinataire
Il faut attendre le 17è siècle pour voir se développer un marché de l'art et que dès lors des artéfacts sans commanditaires apparaîssent. Les commanditaires étant alors des collectivités (confréries religieuses, aristocratiques), la société civile (Balzac de Rodin) ou encore une ville (Les Bourgeois de Calais, de Rodin). Aujourd'hui, ce rôle a été repris par l'institution muséale. 


Prototype
= concept de représentation
A partir du 16è siècle en Italie, le prototype équivaut au conceto, et trouve son effectuation dans le dessin.
Gell postule que la représentation iconique (générique) se fonde sur la représentation réelle entre ce qu'elle veut représenter et ce qu'elle représente. 
Ceci pose évidemment beaucoup de questions.
Il s'oppose sur ce point à Goodman.

La notion de ressemblance et d'analogie relève en fait de la convetion. 
Existe t-il réellement une image donnant à voir les choses telles qu'elles sont?
cnfr. Deleuze et "La logique du sens"
Nous n'avons en fait réellement accès au modèle qu'à travers l'artéfact (la copie).
Comment dès lors juger de cette relation?

Déjà chez les Grecs, ce qui se donne à voir comme fondement passe toujourds par le fondé (la copie). Une grande partie de l'art moderne à éradiqué le fondé.

L'indice est la représentation iconique. Certains indices renvoient à des dieux.
En Grèce, les dieux ne se donnent jamais à voir tels qu'ils sont puisque la vision de cette entité nous tue ou nous aveugle. (cnfr. Diane et Actéon).
Les dieux grecs nous apparaîssent donc toujours sont différents avatars, sans jamais se laisser à voir tels qu'ils sont réellement. 
La même chose vaut poour le Christ rescussité qui ne sera pas reconnu par Marie Madeleine ("Ne me touche pas" Titien, Tintoret) et par les disciples d'Emmaüs. En effet, le Christ est d'une autre nature, c'est un corps glorieux. 


Est-ce que tout est dicible? Est-ce que tout est représentable? 
09.02.2014

Yogan Muller
16.02.2014

Philippe Jespers / Rumba


Rumba pour les morts.
Contexte de Gell, approche en réseau où il est question d'agentivité.


Film réalisé en 2002.
Subjectisation attribuée à des artefacts.

Possession de la danse. Produit des effets de transformation.
Vécu du possédé = relève d'un théâtre vécu qui l'oppose au théâtre joué.

Rumba cubaine. Danse profane. Culte visant à communiquer avec les morts.
Nettoyer la maison pour une rentrer dans l'année nouvelle.

Rite de possession. Perçue par les possédés eux-mêmes. Phénomènes d'amnésie
des faits et gestes sous l'action du mort. Faculté vécue comme don de Dieu.
Rite= artéfact qui induit des actions.
-non intentionnelles
-actions rituelles sont stipulées, construites sur des règles constitutives
-sont archétypales= cela remonte
-subjectivité du possedé: tant les actions que les émotions ressenties
sont non intentionnelles: pas identifiées comme celles du possédé mais celles du mort.

"La caméra en transe" Jean Rouch
23.02.2014

Philippe Jespers / Rumba


Rumba pour les morts.
Contexte de Gell, approche en réseau où il est question d'agentivité.


Film réalisé en 2002.
Subjectisation attribuée à des artefacts.

Possession de la danse. Produit des effets de transformation.
Vécu du possédé = relève d'un théâtre vécu qui l'oppose au théâtre joué.

Rumba cubaine. Danse profane. Culte visant à communiquer avec les morts.
Nettoyer la maison pour une rentrer dans l'année nouvelle.

Rite de possession. Perçue par les possédés eux-mêmes. Phénomènes d'amnésie
des faits et gestes sous l'action du mort. Faculté vécue comme don de Dieu.
Rite= artéfact qui induit des actions.
-non intentionnelles
-actions rituelles sont stipulées, construites sur des règles constitutives
-sont archétypales= cela remonte
-subjectivité du possedé: tant les actions que les émotions ressenties
sont non intentionnelles: pas identifiées comme celles du possédé mais celles du mort.

"La caméra en transe" Jean Rouch
lire icono
16.03.2014

1 indice peut-être la cause de lui-même.
exemple : la figure acrobatique de la pyramide humaine composée d'acrobates.
La pyramide est à la fois agent (en tant que acte qui la constitue, dans un jeu de tensions contrebalancées) et patient (car composée d'acrobates agents).

Les Abelam exposent des ignames (tubercule) dont l'extraordinaire croissance
est la raison de leur célébration. Certains peuvent faire jusqu'à 3 mètres de long !
Pour les Abelam, les ignames sont des être vivants. Ces derniers sont richement décorés de fruits, de coquillages, de masques. 

Les ignames sont donc considérés comme des agents sociaux (en tant qu'objets de culte) semblables à des personnes et à des oeuvres d'art.
Non loin des concours d'horticulture et de l'exposition des plantes, que leur propriétaires considèrent comme des personnes.
On pourrait aussi relier ceci aux Bonzaï et à l'art Penjing (art ancien consistant à
faire pousser des plantes pour re-créer un paysage).

Le monde occidental de l'art n'est pas plus "rationnel" que celui des Abelam.
A l'époque médiévale, l'imagier ne crée pas une image de son propre chef, il s'imprègne de Dieu. Le prototype n'est pas dans la nature mais elle est auto-générée par l'impregnation avec Dieu.


Il ne faut pas oublier que dans la seconde moitié des années 1960, dans le Process Art, la forme résulte du process. Les matérieaux acquièrent leur propres formes avec l'Arte Povera.

Avec "Untitled" de Pierre Huyghe, il s'agit d'exposer quelqu'un à quelque chose plutôt que quelque chose à quelqu'un.
L'oeuvre n'est plus une chose passive qu'un spectateur contemple mais l'oeuvre
est en interaction avec le spectateur, (qui n'est même plus spectateur mais partie prenante du dispositif).

Huyghe se positionne en témoin des accidents. 
On voit clairement le lien avec les travaux de Robert Smithson et Gordon Matta-Clark.





"Cherry tree" Gordon Matta-Clark travaille sur la mémoire et sur le retour à l'originel. 

Dans "Fake Estate", il achète des espaces résiduels dont les urbanistes n'ont pas tenu compet lors des tracés. Ceux-ci sont des espaces en marge.

Dans "Zoodram", Huyghe re-crée un environnement inquiétant assez poétique, une sorte de rêverie du temps.




Dans "Stacked Steel Slabs" de Richard Serra, on voit clairement l'agentivité à l'oeuvre entre chacun des éléments.
Evan Hesse "Untitled".

El Lissitzky et Malévitch "Les nouveaux systèmes en art statique et mouvement"







































"Composition suprématiste" Malévitch
"Compositie in kleur A" Mondrian, 1917, menace de fragmentation et en même temps maintient la totalité.



"Compositie in kleur B" Mondrian

"Two curves" Ellsworth Kelly.
L'oeuvre est autant agent/patient que le spectateur agent/patient.
"Green Blue Black Red" Ellsworth Kelly
"Splashing", Richard Serra, 1968
"Untitled", Pierre Huyghe, 2011-2012
"Cherry Tree", Gordon Matta-Clark, 1971
"Fake Estate", Gordon Matta-Clark, 1973
"Zoodram", Pierre Huyghe, 2011
"Stacked Steel Slabs", Richard Serra, 1969
Rudolf Arnheim
"Composition suprématiste", Malévitch
"Composition in kleur A", Mondrian, 1917

"Two curves" Ellsworth Kelly
"Green Blue Black Red" Ellsworth Kelly